La Chapelle
Saint-Martin d’Aulin

Isolée de tout, sur le site remarquable d’un tumulus à 291m d’altitude, la chapelle d’Aulin est l’annexe d’un château (vestiges juste à côté) et possède toutes les caractéristiques d’une véritable chapelle ou église gasconne.

Pour visiter la chapelle, vous pouvez contacter la mairie le mercredi matin au 05 62 65 45 22.

Dédiée à saint Martin, fondateur des premiers monastères d’Occident, homme charismatique vivant dans un dépouillement extrême, il guérit les enfants pleureurs. Dans la légende, le partage de son manteau de soldat pour un pauvre et sa vision du Christ vêtu de l’autre moitié, lui vaut plusieurs patronages des soldats, des policiers, ainsi que des vignerons et des maréchaux-ferrants plus répandus dans ce monde rural.

Entourée de son cimetière, de ses arbres gigantesques, visible de loin, à l’origine datant des XIIIe et XIVe siècles, la chapelle fut rebâtie au XVIIe siècle protégée de fossés circulaires. XVIIe siècle où l’Astarac est dans une époque bien troublée : vol, pillage, empoisonnement, meurtre… rien ne manque.

Rustique et solide avec son clocher-mur orienté à l’ouest, se protégeant des vents dominants et de la pluie, vous pouvez entrer dans l’édifice par le sud sous un emban ou porche.

L’emban évite aux paroissiens d’essuyer de mauvaises conditions climatiques, mais il est aussi un lieu sociétal, de convivialité, de communication, voire même de réunions villageoises pour les conseils communaux.

L ‘intérieur

De plan très simple, un nef orientée, un chœur au chevet plat et une sacristie, elle possède peu d’ouverture et une tribune qui mène aux cloches.

Le plafond plat s’arrondissant sur les retombées, en lattes de bois est un abaissement «moderne», soit pour réchauffer l’ambiance, soit pour sécuriser de la charpente et du toit.

L’ensemble du mobilier est très simple, mais le décor peint doit attirer notre attention.

La peinture murale est présente sur tous les murs.

Simple, faite aux pigments pulvérulents aujourd’hui, en état de poudre, essentiellement pour cause d’humidité, l’ensemble des motifs sont faits au pochoir.

Le pochoir permet de peindre à l’infini des motifs de toutes sortes. Utilisé depuis l’Antiquité, le pochoir en papier, en carton, en plastique, voire même en cuivre, reproduit de façon répétitive et identique avec grande précision sur une surface de toutes dimensions.

Le décor peint sert la sacralisation du culte en délimitant le chœur sanctuaire et la nef des fidèles.

Par une fausse architecture de 2 piliers aux chapiteaux d’inspiration corinthienne, l’arc triomphal est simulé pour isoler le chœur.

De part et d’autre, le décor est différent.

Dans le chœur, les motifs de fleurs de lys se détachent d’un fond bleu clair. Elles sont de graphisme royal, mais ici, tout se veut religieux, symbolique de la Vierge, de pureté, de virginité…

Du côté de la nef, la tonalité picturale est d’ocre. Les soubassements sont colorés d’une couche d’ocre foncé et les murs sont décorés de fleurs de lys élégantes, plus légères que dans le chœur.

Le décor est terminé en hauteur par une frise courant tout autour du plafond avec un motif géométrique et 2 bandes bleues et jaunes, couleurs de la Vierge.

Il faut savoir qu’au XIXe siècle, le culte à la Vierge est très «à la mode». Cela peut nous faire dire que ces peintures sont de cette époque… mais, peut-être aussi reprises au XXe siècle par souci de garder l’église en bon état!

Au village, l’église paroissiale de l’Assomption

Association de la Route des Peintures Murales et Sculptures

Contact : rpms @ orange.fr ou Office de Tourisme Val de Gers au 05 62 66 12 22

Avec le soutien de la Communauté de Communes Val de Gers