Église Notre Dame de l’Assomption de Ponsan-Soubiran

Pour visiter, vous pouvez prendre rendez-vous auprès de la mairie au 05 62 67 03 11 le jeudi de 14h à 18h.

Henri de Fumel, descendant du marquis de Molleville, propriétaire du château et maire du village fît reconstruire l’église actuelle aux alentours de 1870, sur le site d’un ancien édifice religieux, dont seul le mur nord en est un témoignage.

Présentation

L’église a été élevée dans le style d’une église byzantine tant par son plan basilical possédant une chevet semi-circulaire, 2 absidioles servant de chapelles et une sacristie avec un plan de croix grecque surmontée d’une flèche en bois, non sans nous rappeler les églises orthodoxes en bois.

La tour-flèche de la façade ouest étonne partant sur une base carrée surélevée par une tour octogonale.

L’entrée dans le sanctuaire se fait par le sud sous un porche orné d’un portail possédant une esthétique ferronnerie, complété d’une ouverture, petite porte vitrée ornée d’un volet intérieur découpé comme un moucharabieh, témoin d’une influence moyenne orientale.

Au-dessus du portail d’entrée, nous trouvons une plaque funéraire provenant d’un tombeau gallo-romain du VIIIème siècle. Ainsi que des éléments sculptés de réemploi de l’édifice antérieur : croix de Malte, chrismes et entrelacs.

Cet édifice est considéré par les spécialistes comme un «petit bijou d’architecture».

L’appareillage extérieur de construction est réalisé en deux couleurs et matières alternées dans le sens horizontal, très emprunt de similitude avec l’aspect extérieur bicolore des constructions religieuses byzantines et agrémenté de détails sculptés, des billettes et frises.

L’intérieur de l’église

nous offre une nef unique avec un chœur semi-circulaire sous une voûte en croisées d’ogives finies par des clés ornées de blasons, dans l’inspiration des coupoles des voûtes byzantines.

Deux chapelles au nord, une chapelle au sud, délimitées par des colonnes à base attique ornés de chapiteaux sculptés.

Au nord, des fresques représentant le baptême du Christ ornent les murs de la chapelle baptismale et une toile de grande dimension à pour sujet la Mise au tombeau datée de 1880, signée J.E. Lafon (peinture de scènes religieuses et de commandes officielles) décore la chapelle du Sacré-Cœur.

Dans la chapelle sur de la Vierge ou absidiole du midi, repose le cœur du Marquis de Bertrand-Molleville, ministre fidèle de Louis XVI. Au vue des nombreux dons et legs de la famille de Bertrand-Molleville consacrés à la reconstruction de l’église, la commune leur offre cette chapelle sépulturale en 1854.

Au fond de la nef, s’élève une tribune au pied de laquelle se trouvent les fonts baptismaux sculptés dans un ancien cippe gallo-romain.

En entrant à droite, se trouve un remarquable bénitier sculpté en marbre blanc des Pyrénées.

Les peintures murales de l’église

L’ensemble de l’édifice est orné du sol au plafond de peintures murales.
Les couleurs sont fortes, multiples et rehaussées de tons d’or.

La moindre surface de mur et l’ensemble des décors sculptés sont couverts d’un répertoire décoratif géométrique, végétal ou animal.
La tribune est surmontée d’une peinture végétale d’entrelacs et de frises assorties.

Les voûtes de la nef sont une succession d’arcatures de croisées d’ogives peintes et soulignées de motifs en frise et de voutains d’un bleu profond ponctué d’étoiles or.

Le décor du chœur est le plus somptueux. Chaque voûtain est orné d’un médaillon au centre duquel les symboles des 4 évangélistes trônent sur un ciel bleu éclairé d’étoiles or.

Ces 4 évangélistes nous les retrouvons en pied, juste en dessous, posés sur un fond riche d’or somptueusement vêtus.

Le chœur

est divisé en 6 arcatures sous lesquelles le répertoire décoratif s’étend.

Mais, une curiosité doit attirer l’œil du visiteur : 2 toiles peintes marouflées, œuvres de B.Benezet.

 

Cet artiste peintre toulousain du XIXème siècle a fait ses études et sa carrière à Paris où, il œuvre dans différentes églises. En 1863, il rentre à Toulouse et peint ces 2 toiles vers 1870.

Une curieuse dédicace s’y glisse avec la représentation du marquis de Moleville à la place de saint Lazare dans la toile de la Résurrection de saint Lazare ou le dernier miracle de Jésus, faisant pendant à une Annonciation à la Vierge.

L’omniprésence de ce décor peint à l’image des églises byzantines dégage une force incroyable.

Les voûtes qui se veulent ressembler à des coupoles, ciels étoilés, or et couleurs fortes rappelant les mosaïques sont autant de caractéristiques semblables à ses grandes sœurs d’Orient et font de l’église de Ponsan-Soubiran « la petit Byzance » unique en son genre dans le Gers !

Petit détour par le château…

Association de la Route des Peintures Murales et Sculptures

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Avec le soutien de la Communauté de Communes Val de Gers