La Chapelle
de Saint Clamens

Cette chapelle romane se situe dans une boucle de la rivière Grande Baïse, au milieu des champs de maïs.

Elle a pris la place d’un temple gallo-romain du Vème ou VIème siècle. La partie orientale date de cette époque.

La chapelle a été construite à la fin du XIème siècle.

Pour visiter la chapelle, vous pouvez contacter la mairie le jeudi matin au 05 62 66 76 50.

L ‘extérieur

En arrivant à la chapelle, l’extérieur est très simple avec une abside polygonale.

L’entrée est protégée par un porche préau appelé emban.

En faisant le tour de l’édifice, on peut voir les ouvertures qui éclairent l’intérieur: un oculus et trois vitraux dans le chœur.

Les fenêtres sont encadrées de lourdes colonnettes sans base et surmontées de chapiteaux simples.

Des boulins -trous pour fixer des échafaudages- sont visibles dans les murs suite aux restaurations de 1565 et 1751.

En levant les yeux, le clocher mur s’impose à l’arrière du bâtiment.

À l’entrée de la chapelle se dresse un cippe : stèle funéraire consacré à un défunt précis. Suite à des fouilles pratiquées en 1886, ce cippe gallo-romain a été trouvé au sol sous un sarcophage en marbre blanc de Saint-Béat près de Saint-Bertrand-de-Comminges.

L’inscription donne en toute apparence, le nom du gallo-romain enseveli sous ce cippe.
Le couronnement comporte 2 roses et un large réservoir creusé, destiné à brûler de l’encens des parfums aux dieux et âmes du défunt.

L ‘intérieur

La nef unique est simple et terminée par un chœur de petite dimension.

On y trouve, de caractère gothique et forme octogonale, les fonts baptismaux portant une cuve en pierre au décor mutilé.

Deux statues complètent le décor : une Vierge à l’enfant en bois polychrome portant l’inscription « don de Baron de Moure 1773 » et un évêque tenant une croix, de facture naïve, à l’effigie de saint Clément, patron de la chapelle.

Dans le choeur,

datant du XIe siècle, le sarcophage gallo-romain s’impose comme l’un des plus beaux de Gascogne.

En marbre blanc, vide, il est classé Monument Historique depuis 1903.

Le thème sculpté est très connu de l’époque romaine: les 4 saisons.
Au centre, le médaillon représente le portrait du défunt. Le cartouche vide, au-dessus, aurait dû porter le nom du défunt.

L’ensemble du pourtour et le couvercle sont sculptés de putti et de scènes mythologiques.

Les peintures murales du 16ème siècle

Dans la nef,

sur le mur nord, la fresque découverte par hasard en 1966 peut être datée  probablement vers 1565, pendant la campagne de travaux.
La fresque est une crucifixion constituée de 3 personnages : le Christ, la Vierge et saint Jean.
La croix est simple, portant le Christ couronné d’un grand «titulus» portant l’inscription INRI.
Le Christ, droit, non souffrant, est encadré par la lune ornée d’une tête humaine et le soleil couchant très effacé.
Figée par la douleur, la Vierge, mains jointes, voilée, vêtue d’une robe marron et d’un manteau blanc, est étonnante par sa silhouette élégante et galbée, presque trop esthétique pour la scène !
Saint Jean, les yeux tournés vers le Christ, serre contre sa poitrine son évangile. Son manteau et les plis de sa robe donnent un aspect élégant à cette figure.
L’esthétique des personnages contrastes avec la composition de la fresque : 2 bandes blanches et marrons figurent le ciel et le sol avec un décor végétal simplifié. La palette de couleurs est très simple : blanc, marron et rouge.

Dans l’abside,

un décor géométrique s’étale en chevrons placés pointes en haut, en alternance de couleurs : blanc, marron et jaune.

Derrière l’autel,

une crucifixion apparaît sur une bande de mortier dans l’axe de la fenêtre.
Elle est très endommagée. Le Christ sur la croix, vêtu d’un linge, est livide et souffrant au contraire de la précédente crucifixion.
On distingue la Vierge et saint Jean l’entourant. Ce personnage n’est visible que par sa nimbe noire et ses mains jointes. Très endommagée, cette fresque peut-être datée du XVIe siècle. Elle a été peinte directement sur l’appareil du mur sans précaution ni fond isolant.

Sur la gauche, un moine porte la coule blanche des Cisterciens. Il tient un livre à la main. Il a une tête trop petite pour le reste du corps.On pense qu’il s’agit d’un donateur, un supérieur de l’abbaye voisine de Berdoues qui possédait des terres et une grange à Saint-Clamens.

Du côté de l’Épître, figure un évêque nimbé levant la main droite dans un geste de bénédiction, qui est saint Clément ou saint Clamens, patron de la chapelle. Coiffé d’une mitre, il porte un long manteau rouge et une robe jaune.

Laissée sans entretien durant des décennies, la chapelle romane a retrouvé tout son éclat grâce à l’association des Amis de la Chapelle de Saint Clamens créée en 2001, qui a permis sa reconstruction, sa restauration et surtout son ouverture au public.

Association de la Route des Peintures Murales et Sculptures

Contact : rpms @ orange.fr ou Office de Tourisme Val de Gers au 05 62 66 12 22

Avec le soutien de la Communauté de Communes Val de Gers